Le content spinning : un outil de création de contenu redoutable, mais exigeant

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Le content spinning désigne une technique de génération automatisée de textes. Elle a pour but de créer des centaines (milliers) de versions à partir d’un même contenu. Tous ces articles traitent alors d’un sujet analogue, mais avec une forme différente. Plus le taux de similarité entre les contenus baisse, plus ils échappent aux outils de détection du duplicate content des moteurs de recherche. Découverte de cette technique qui flirte entre référencement, marketing et art rédactionnel.

Le content spinning, qu’est-ce que c’est ?

Le content spinning, imparfaitement traduit par de la « rotation de contenu », constitue une méthode pour générer des textes de manière automatisée. Un rédacteur construit un « masterspin ». Ensuite, un logiciel crée un ensemble d’articles à partir des possibilités de phrases mises au point par le rédacteur. Plus le « masterspin » se complexifie, plus la similarité entre les textes générés diminue.

Exemple (simplifié) de content spinning :

Le content spinning est {un outil|une méthode|une technique|un dispositif|un moyen|un procédé|un stratagème|un art} de {SEO|growth {hacking|marketing}} {permettant|utilisant|exploitant|ayant recours à|tirant profit de|profitant de|usant de} la {mise en place|création|production|génération} de {dizaines|centaines|milliers} de {pages|textes|contenus|sites|liens} à partir d’un {masterspin|master spin}.

Les textes spinnés (ou spuns) en résultant ressemblent alors à :

Le content spinning est une méthode de SEO profitant de la mise en place de dizaines de sites à partir d’un master spin.

Le content spinning est un art de growth marketing tirant profit de la génération de dizaines de contenus à partir d’un masterspin.

Le content spinning est un outil de SEO exploitant la création de dizaines de liens à partir d’un master spin.

Le content spinning est une technique de growth hacking permettant la production de centaines de sites à partir d’un master spin.

Content-Spinning

La génération de textes automatisée constitue-t-elle du black hat ?

Avec sa réputation sulfureuse, le spinning content est régulièrement assimilé à du black hat. Pourtant, cette technique automatisée constitue un outil, parmi d’autres, pour faciliter la rédaction. Reste que, bien souvent, l’usage entrepris avec les textes « spinnés » relève du black hat, notamment en ce qui concerne le growth marketing, le growth hacking ou le référencement. Explications.

Le content spinning, l’histoire d’une folle réputation

L’arrivée du content spinning remonte aux années 2000, heure de gloire du SEO « bourrin », lorsque les capacités d’analyses des moteurs de recherche étaient encore limitées. Les logiciels de spinning produisaient alors des textes à la volée, d’une qualité discutable, pour remplir les sites destinés à la publicité ou à l’affiliation (les MFA comme on dit). En 2005, le logiciel de spinning s’intégrait même dans les boîtes à outils des SEO.

Peu à peu, Internet s’est gorgé de textes sans valeur, de piètre qualité rédactionnelle, parfois même illisibles. Mais, remplis de mots-clefs utilisés à l’arraché et poussés par des liens douteux, ces articles se plaçaient adéquatement dans la SERP. C’était sans compter sur Google qui a rapidement inscrit le content spinning et les textes qui en résultaient au tableau de chasse des mauvaises pratiques.

Et survint Google Panda…

Bien déterminé à imposer des articles de qualité, Google a alors sorti de son zoo un panda et quelques pingouins pour lutter contre les textes produits par content spinning. La traque était ouverte aux contenus en ligne dont le taux de similarité était trop élevé ou dont certaines phrases étaient identiques. Le content spinning devait s’adapter ou mourir.

Le content spinning va-t-il tuer la rédaction web ?

Pour survivre, le content spinning a misé sur une élévation de sa qualité. Les contenus générés deviennent lisibles et parfois même agréables à la lecture. Aussi, certains se demandent si, à terme, le content spinning ne va pas remplacer la rédaction web. La situation de terrain se montre toutefois plus complexe. Décryptage.

La difficulté d’un masterspin de qualité

Le secret de la réussite d’un contenu spinné est la qualité et la complexité du masterspin. Plus le masterspin s’enrichit en synonymes et en tournures de phrases distinctes, plus les textes spinnés se différencient. Pour cela, le contenu de base ne doit pas être spinné uniquement sur un seul niveau, mais sur plusieurs. En clair, le contenu se spinne sur des mots, des groupes de mots, mais aussi des phrases entières et parfois sur des paragraphes ; une véritable dentelle rédactionnelle.

L’art de la variation lexicale

En dehors de la technique d’écriture du masterspin, l’auteur du texte doit posséder de grandes qualités rédactionnelles. Non seulement sa création réclame l’utilisation de nombreux synonymes, mais elle nécessite aussi l’agilité d’un fin tacticien de la langue française. Les textes spinnés doivent avoir du sens, tant pour le lecteur que pour les moteurs de recherche. Seuls des rédacteurs à la plume brillante peuvent concevoir de superbes matrices, bases de la génération des différents contenus.

Comment bien utiliser le content spinning ?

Bien que le contenu spinné soit traqué sans relâche par Google et ses amis, la technique n’est cependant pas à jeter à la poubelle. Certes, mal exécuté le content spinning reçoit de lourdes pénalités, mais produit dans les règles de l’art, il offre encore de nombreux services, notamment aux SEO et aux growth hackers.

Des usages précis pour échapper aux algorithmes

Même pourchassé par un panda, le content spinning trouve encore aujourd’hui sa place dans la boîte à outils du SEO et du growth marketer. En effet, les logiciels de spinning peuvent générer des centaines d’articles. Cette masse de contenu s’utilise sur certains types de pages :

  • les pages géolocalisées ;
  • les fiches produits ;
  • les sites web dits « satellites ».

Une méthode avec des limites

Malheureusement, même si le content spinning possède des avantages, dont la génération de centaines de pages à un prix attractif, la méthode a ses limites.

Une qualité syntaxique parfois aléatoire

Élaborés par des anglophones, les logiciels de spinning s’adaptent parfois, souvent, assez mal à la langue de Molière. En effet, les accords francophones sont loin d’avoir la simplicité de ceux de Shakespear. Aussi, l’orthographe constitue la première limite du content spinning. Plusieurs facteurs rendent ainsi la création d’un texte spinné moins aisé, avec des versions à la grammaire étrange :

  • en français, les déterminants se déclinent au masculin ou au féminin et prennent la marque du pluriel ;
  • en français, les conjugaisons se différencient à chaque personne ;
  • en français, l’élision est de rigueur.

Toutes ces particularités grammaticales motivent le recours à des rédacteurs web, puisque chaque phrase, chaque ligne de texte doit être parfaitement étudiée, équilibrée et rédigée. Et même avec cela, une relecture minutieuse de chaque page se justifie pleinement.

Des footprints préjudiciables

Sur une page web, le diable se cache parfois dans les détails. Et cela est également le cas avec le content spinning. Car, aujourd’hui, beaucoup de textes spinnés sont trahis par des footprints. Ces petites coquilles (double espace, répétition de mots, fautes flagrantes) qui se répètent à la même phrase dans chaque texte généré mettent la puce à l’oreille de Google. Le moteur de recherche sanctionne alors les différentes pages (et donc les différents sites) et le référencement en prend un coup.

Le lexique du spinner

Comme toutes les techniques en vogue sur Internet, le content spinning utilise ses propres vocables. Découverte.

Le masterspin (ou master spin) constitue la matrice, soit le texte original agrémenté des synonymes et autres phrases alternatives, dans le langage propre au logiciel utilisé.

Le spinner désigne la personne qui effectue la production de textes au moyen de la technique du content spinning.

La spintax définit la syntaxe propre utilisée par les logiciels de content spinning. Elle est notamment composée de { } et de | pour séparer les propositions. Lorsqu’elle s’effectue sur plusieurs niveaux, on parle de spintax imbriquée ou nested spintax.

Les spuns sont les versions spinnées du texte d’origine : #spun1, #spun2, #spun3… .

Le taux d’unicité constitue le pourcentage de différence entre les spuns. Idéalement, ce taux doit dépasser 70 voire 80 %.

Le taux de similarité est l’opposé du taux d’unicité. C’est le pourcentage d’éléments communs entre les spuns. Pour échapper à Google et à sa suspicion de duplicate content, ce taux doit rester inférieur à 20 %.

Loin de la sulfureuse réputation « black hat » qui lui colle à la peau, le content spinning reste un outil apprécié dans le domaine du référencement et du marketing. Cependant, cet art s’utilise avec intelligence pour échapper aux traques du duplicate content de Google et de son zoo. Ses masterspins, la partie la plus délicate, doivent être créés par des rédacteurs de haute voltige, qui manient synonymie et syntaxe avec brio.

Image de Caroline Thomas
Caroline Thomas

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