Comment gérer la migration de son site web sans perte de position SEO ?

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Comment gérer la migration de son site sans perdre ses positions ? Ce casse-tête a découragé de nombreux experts SEO au fil des années. Il existe plusieurs types de migration de site web : la migration en HTTPS, la refonte de site ou encore le changement de domaine. Dans cet article, je parlerai uniquement des migrations de sites qui nécessitent des changements d’URLs. De la préparation à la migration jusqu’au suivi SEO à mettre en place, je vous livre quelques clés pour éviter les erreurs communes. Prêt à sauter dans le grand bain ?

1 – Préparer la migration de son site web

Migrer son contenu web vers un nouveau site est un projet risqué en termes de SEO. Gérer la migration de son site sans perdre ses positions nécessite une préparation minutieuse. Commencez par définir les objectifs principaux de votre migration de site.

Déterminez ensuite une période creuse dans l’activité du site internet pour migrer vers sa nouvelle version. Cela vous permettra d’appréhender plus sereinement une perte de visibilité sur les moteurs de recherche. Une fois que vous avez désigné votre chef de projet de migration de site web, commencez les préparations.

Faites un crawl complet des URLs de votre site internet

La première étape d’une migration réussie est la mise en place d’un crawl complet de votre site. Plusieurs sources vous permettent d’exporter la liste des URLs d’un site :

  • Google Search Console ;
  • votre CMS (ex : WordPress) ;
  • un outil de crawl comme Screaming Frog ;
  • et bien d’autres outils SEO.

Commander un audit technique à un expert SEO est vivement conseillé. Cela vous permettra d’identifier les erreurs déjà présentes sur votre site. Vous pourrez alors les corriger avant votre changement de domaine ou refonte de site web.

Préparez un plan de redirection des URLs de chaque page du site web

Le plan de redirection, ou plan de migration, consiste à définir une URL de redirection pour chaque URL obsolète. C’est une étape cruciale pour assurer le référencement de votre futur site web sur Google.

Corriger les erreurs de redirection et d’indexation

Lors du crawl de votre ancien site internet, vous avez peut-être découvert des erreurs de redirections : codes 404, boucles de redirections, etc. Certaines pages orphelines, boudées par les robots d’indexation de Google, ont échappé à votre vigilance. Corrigez toutes ces erreurs de SEO technique avant de passer à l’étape suivante.

Déterminer les redirections 301

Dans le cas d’un simple changement de nom de domaine, vous devriez conserver le même nombre de pages avec les mêmes contenus. Dans ce cas, redirigez chaque URL vers sa nouvelle adresse. À l’inverse, si votre migration de site intègre une refonte de son architecture, il va falloir faire des choix.

Évitez à tout prix les redirections massives vers la page principale de votre nouveau site. C’est une mauvaise pratique SEO qui peut créer un « soft 404« . Réalisez des redirections logiques vers des pages aux mots-clés et contenus proches. Si vous souhaitez abandonner des pages de site lors de la migration, utilisez un code 410.

Réaliser le mappage des URLs

Il est temps de préparer le mappage de vos URLs, c’est-à-dire de créer des règles de redirection. Si votre site est hébergé sur un serveur Apache, préparez un fichier .htaccess. Vous pouvez utiliser des directives RedirectPermanent ou des règles RewriteRule pour vos nouvelles redirections 301.

Si vous utilisez un autre type de serveur, renseignez-vous auprès de votre hébergeur. Certains plugins et extensions de CMS proposent de gérer les redirections. Mais cette solution peut s’avérer bancale dans le cas d’une migration de site complexe.

Sauvegardez toutes les données de votre ancien site web

Quand on entreprend un projet de migration de site web, il est indispensable de créer des sauvegardes. Exportez toutes les données de votre ancien site internet :

  • contenus des pages (texte, images, vidéos) ;
  • balises SEO, données structurées ;
  • ressources téléchargeables (ex : PDF) ;
  • etc.

Ce contenu protégé sera votre airbag en cas d’accident grave lors de la mise en ligne de votre nouveau site internet. La préparation de la migration est loin d’être terminée, mais vous pouvez passer à la prochaine étape : la préproduction.

2 – Tester la migration SEO de son site web en préprod

Votre développeur a retourné le site dans tous les sens sur son serveur de dev. Il est maintenant temps de passer votre nouveau site sur un serveur de préproduction. C’est l’étape du projet de migration qui va permettre de tester le site dans des conditions très proches de la réalité. Cette fois encore, il va falloir être attentif pour préparer votre bébé au monde cruel des moteurs de recherche…

Vérifiez que votre site internet en préproduction n’est pas accessible à Google ou aux internautes

Premièrement, vous devez être sûr que votre site est bel et bien en préproduction, c’est-à-dire invisible aux yeux des robots de Google et des internautes. Votre fichier robots.txt doit bien bloquer l’intégralité du site. Il peut aussi s’agir d’une partie seulement, si vous voulez migrer un site web par section. Mais nous y reviendrons.

Dressez également une liste de chaque URL de votre domaine qui utilise le noindex, si vous utilisez cette technique. Vous éviterez ainsi d’oublier de réindexer une page, au moment de la mise en ligne de votre nouveau site web.

Contrôlez le fonctionnement des redirections 301

C’est le moment de voir si le mappage des URLs de votre site s’est bien passé. Vous pouvez vérifier manuellement les redirections des pages les plus importantes de votre domaine. Pour le reste de votre site internet, utilisez de nouveau un outil de crawling SEO. Il vous indiquera le code HTTP pour chaque URL ainsi que son adresse de redirection.

Vérifiez les liens internes de votre site

Tous les liens internes copiés depuis votre ancien site doivent maintenant pointer vers les nouvelles URLs. Pour faciliter ce changement de liens, utilisez le mappage d’URLs que vous avez préparé auparavant. Utilisez des balises canonical pour les URLs de destination.

Modifiez également chaque URL présente dans le code HTML d’une page. Pensez, par exemple, à mettre à jour l’URL dans les annotations rel-alternate-hreflang et rel-alternate-media, pour les sites web multilingues ou mobiles.

Préparez un nouveau fichier sitemap XML

Avant de migrer vers la nouvelle version de votre site web, préparez un fichier sitemap XML avec les nouvelles adresses URLs. Il sera très utile pour accélérer le processus de migration et surveiller l’indexation des URLs. D’autres étapes peuvent être nécessaires, selon votre type de migration. Mais pour notre exemple, nous allons passer à la suite.

3 – Lancer la migration de son site internet

C’est le moment de sauter dans le vide. Vous passez votre site internet en production et croisez les doigts pour ne pas perdre vos positions SEO. Malheureusement, une baisse de visibilité sur Google et Bing est inévitable lors d’une migration de site internet. Mais si vous avez suivi tous les conseils SEO énumérés jusqu’ici, vous devriez avoir évité des erreurs communes aux migrations de sites. Cependant, la partie n’est pas encore finie.

Faut-il faire une migration de site complète en une seule fois ?

Que vous décidiez de migrer votre site internet vers une version HTTPS ou que vous changiez de domaine, vous pouvez procéder par étapes. Pour un projet de migration concernant un gros site avec beaucoup de contenu et d’URLs, commencez par migrer une seule section, si possible.

Choisissez un sous-domaine qui apporte peu de trafic et observez les erreurs générées par sa mise en ligne. Cela vous permet de limiter les risques pour votre référencement sur Google. Pour un petit site web, en revanche, mieux vaut migrer l’intégralité des pages du domaine en une seule fois.

L’inverse provoquerait des incohérences au niveau de l’expérience utilisateur. De plus, choisir une mise en ligne intégrale donne plus de temps aux robots d’indexation de Google pour faire leur travail. Cela permet de gérer la migration de son site sans perdre ses positions trop longtemps.

Robots.txt et noindex : vérifiez que la nouvelle version de votre site est indexable

Parce qu’on n’est jamais trop prudent, retournez jeter un œil à votre fichier robots.txt et à votre liste d’URLs en noindex. Toutes les nouvelles URLs doivent maintenant être indexées pour accélérer le processus de récupération de votre référencement naturel. Vous pouvez aussi utiliser l’outil d’inspection d’URL de Google pour vos pages importantes. Comme son nom l’indique, il permet d’inspecter une URL et de connaître son état d’indexation.

Procédez à la mise à jour de vos paramètres DNS

Les enregistrements DNS (Domain Name System) liés à votre ancien site web doivent être mis à jour. La procédure peut varier d’un fournisseur de serveur à un autre. À vous de vous renseigner sur la marche à suivre. Le changement met un certain temps à opérer, donc autant le faire rapidement.

Changez l’URL de votre site sur vos outils et réseaux sociaux

Maintenant que votre nouveau site est en ligne, vous devez changer son URL absolument partout. Voici une liste non exhaustive des endroits où mettre à jour votre URL :

  • campagnes publicitaires Google Ads ;
  • comptes sur les réseaux sociaux ;
  • outils SEO (ex : Google Analytics) ;
  • outils de marketing digital ;
  • URL de signature de mail.

Si votre migration est un simple changement de domaine sans modification des URLs et contenus, utilisez l’outil de changement d’adresse de Google Search Console. Pour des migrations plus complexes ou un passage à une URL de type HTTPS, vous devez créer une nouvelle propriété.

Renseignez les fichiers sitemap XML

Il existe plusieurs moyens d’accélérer la désindexation de votre ancien site web en même temps que l’indexation de la nouvelle version. Ajouter des fichiers sitemap en est un bon exemple. Rendez-vous sur la propriété de votre ancien site sur Google Search Console.

Ensuite, téléchargez-y un sitemap des anciennes URLs (si ce n’était pas déjà fait), ainsi qu’un sitemap des nouvelles URLs. Cela permettra aux robots de Google de détecter plus rapidement les redirections entre chaque URL.

Relancez une campagne de backlinks pour votre nouveau site

Créer de nouveaux backlinks provenant de sites d’autorités dès les premières semaines de la migration peut aussi booster votre site. Cela permet d’augmenter rapidement la confiance des moteurs de recherche. Vous regagnerez ainsi plus facilement votre positionnement sur Google.

Si certaines pages de votre ancien site web recevaient beaucoup de jus SEO via des liens de qualité, essayez de contacter les webmasters concernés. C’est un travail de fourmi pour les sites qui comptent beaucoup de trafic et de liens entrants, mais c’est très bénéfique. Faites un audit SEO offsite pour cibler vos meilleurs liens et concentrer vos efforts en mode 80/20.

Donnez un coup de boost à votre site avec du référencement payant

Le référencement payant (SEA) peut pallier votre manque de visibilité temporaire sur les moteurs de recherche. Tout d’abord, si vous avez stoppé des campagnes Google Adwords ou autres avant la migration, reprenez-les en modifiant l’URL du site. Vous avez changé de domaine avec un nouveau nom d’entreprise ? Il peut être intéressant d’utiliser le référencement payant pour mettre en place une campagne de rebranding.

4 – Réaliser un suivi rigoureux après la migration de son site web

Vous avez réalisé votre migration de site avec succès et retrouvez peu à peu votre place en haut de la SERP de Google sur vos mots-clés favoris. Félicitations ! Vous avez fait mieux que beaucoup de sites. Mais l’aventure n’est pas tout à fait terminée.

Google Search Central nous dit que « quelques semaines peuvent être nécessaires à la migration de la majorité des pages d’un site de taille moyenne. » Les sites plus gros, avec beaucoup de pages, de données et de contenus devront attendre un peu plus. Pour retrouver votre référencement SEO sur Google et recevoir le trafic naturel que vous méritez, comptez plusieurs mois.

Planifiez un audit SEO technique régulier

Il est important de suivre le processus de migration jusqu’au bout afin d’éviter les mauvaises surprises SEO. Pour cela, prévoyez un audit SEO technique à réaliser périodiquement. Cela vous permettra de mieux comprendre les données que vous donne votre Google Search Console ou votre outil SEO préféré. Selon le nombre de pages de votre domaine et l’importance de son trafic pour votre business, espacez les audits SEO de manière intelligente.

Surveillez l’indexation et l’évolution du trafic organique des 2 sites web

Vous devez conserver l’ancienne propriété de votre site sur la Search Console le plus longtemps possible. Une URL après l’autre, votre ancien fichier sitemap XML va perdre son indexation au profit des nouvelles URLs. Observez régulièrement le Rapport Couverture de l’Index. Il vous prévient en cas d’erreur d’exploration.

Bien entendu, utilisez chaque outil SEO à votre disposition pour confirmer ou compléter les informations de la Search Console. Prêtez une attention particulière à vos log files (fichiers journaux). Une fois que votre ancien site ne reçoit plus aucun trafic de liens entrants ou de recherches Google, vous pouvez désactiver sa propriété Search Console.

Reprenez votre production de contenus optimisés pour le SEO

Pas besoin d’attendre jusque-là pour mettre en place une nouvelle stratégie de contenu SEO. Si vous observez une évolution positive de la migration au bout de quelques semaines, vous pouvez recommencer à travailler vos mots-clés. Votre migration a inclus un changement de CMS (WordPress, Drupal, PrestaShop…) ou une refonte graphique du site ? Une nouvelle organisation du contenu s’offre à vous !

Pour conclure, il est important de noter que des outils d’aide à la migration SEO existent. Swan, par exemple, propose une solution très intéressante pour gagner du temps sur une migration. Mais il ne fait pas tout. Pour mettre à jour votre contenu et rédiger de nouvelles pages en vue d’une migration SEO réussie, contactez l’équipe de Skribix !

Grégoire Bénavent
Grégoire Bénavent

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